Les Cévennes au cœur

Histoire du monument aux morts

Mercredi 6 Novembre 2013

Ce qu'il faut savoir sur le Monument aux Morts de la Commune
à l'approche des cérémonies du 11 novembre célébrant l'Armistice de 1918
(Sources : archives départementales du Gard et archives communales) - Recherches effectuées par Mme Christiane GERBAL)


Histoire du monument aux morts
Vingt cinq noms sont inscrits sur le Monument aux Morts de Bréau et Salagosse, 24 pour la première guerre mondiale et un pour la seconde.
Le plus jeune des soldats à perdu la vie à 19 ans, le plus âgé à 42 ans…
Chronologiquement Bréau a perdu le premier des siens dès le 11 août 1914, c'est à dire très tôt dans la guerre, avant les grandes batailles dites "des frontières".
La dernière mort à déplorer est elle survenue très tard, le 13 octobre 1918, soit moins d'un mois avant la fin des combats…

Pendant la seconde guerre mondiale, la commune a été moins durement frappée, un unique mort tombé le 8 juin 1940, à quelque jours de la signature de l'Armistice.

Histoire du monument aux morts
En septembre 1919, à Bréau, le Comité pour le Monument aux Morts est formé en même temps qu’un budget est alloué, qui permettra d’élever ce monument ou une plaque commémorative.

Le 20 février 1921, le Conseil Municipal émet le vœu que ce monument soit érigé le plus rapidement possible. Initialement, il est prévu au milieu de la place. Mais de crainte qu’il occupe une surface trop importante proportionnellement à la surface de celle-ci, et surtout qu’il soit une gêne pour la circulation des chars, il est décidé que l’emplacement près de la Mairie est plus approprié : cette décision est prise en décembre 1921.

En février 1922, le choix d’un modèle de Monument aux Morts proposé par le Comité est approuvé par le Conseil municipal. Etant donné la « lenteur de l’approbation  » du dit monument, le Conseil municipal décide de faire appel - mai 1922 - à un sénateur pour une intercession auprès du Ministre de l’Intérieur.

Le 11 aout 1923, Monsieur le Maire de Bréau et Salagosse convie Monsieur le Préfet à la cérémonie d’inauguration du Monument aux Morts.

Le 14 août du mois courant la réponse obtenue est la suivante : « Monsieur le Préfet ne pouvant assister à la cérémonie, celle-ci sera présidée par Monsieur le sous-préfet. »
La cérémonie doit avoir lieu le dimanche 26 août à 3h30 du soir. La presse, représentée notamment par l’Echo des Cévennes annonce celle-ci.

Le numéro de l’écho des Cévennes du dimanche suivant rendra compte de l’évènement : « Après un service religieux célébré au temple et à l’église, un cortège se forme alors que les cloches sonnent à toute volée. Dans le cortège : différentes autorités, les enfants des écoles, les jeunes filles, les jeunes gens de la commune porteurs de gerbes de fleurs, les délégations de mutilés et d’anciens combattants »Tous défilent dans le plus grand recueillement « devant la plaque de marbre où sont gravés les noms des 24 héros de la localité morts pour la France ».

Différents orateurs prendront la parole. Le moment le plus émouvant aura lieu lorsque « dans un silence impressionnant le Président du Comité procèdera à l’appel des noms des 24 braves, morts au champ d’honneur. ».A chaque nom, les enfants des écoles, placés au pied de la tribune portant les officiels, répondront à haute voix : « Mort pour la France ». Puis le chœur des enfants chantera. Enfin le Président du Comité prendra la parole et remettra le monument à la garde de la Commune au premier magistrat municipal, Monsieur le Maire (Berger).

En mai 1925, Le Conseil municipal décide de l’achat d’une grille protectrice pour entourer le Monument aux Morts.

En 1926, le Conseil s’impatiente : l’artisan chargé de l’exécution du travail n’a plus que quinze jours pour réaliser cette grille.

En 1927 le Conseil recommande au garde-champêtre de veiller particulièrement à l’entretien du Monument aux Morts.






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